« Mokgweetsi Masisi a la possibilité de faire preuve dès à présent d’un leadership déterminé en abolissant la peine de mort. Exécuter des citoyens ne sert pas la justice et le monde se détourne de ce châtiment ignoble et dégradant, a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique australe.
« La peine de mort n’a pas sa place dans un pays comme le Botswana, qui joue un rôle moteur important sur certaines questions politiques délicates, notamment en dénonçant l’impunité pour les violations des droits humains commises sur le continent africain. »
La peine de mort est toujours appliquée pour certains crimes au Botswana. En 2018, deux personnes ont été exécutées après avoir été reconnues coupables de meurtre. C’est le seul pays d’Afrique australe qui exécute régulièrement des condamnés, allant à l’encontre de la tendance régionale et mondiale.
Les exécutions ont diminué de près d’un tiers en 2018, atteignant le chiffre le plus faible enregistré depuis 10 ans. À la fin de l’année 2018, 106 pays avaient aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes et 142 étaient abolitionnistes en droit ou en pratique. Amnesty International s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution.
La peine de mort est une violation du droit à la vie, et le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. Amnesty International demande au Botswana de l’abolir pour tous les crimes et de rejoindre les 106 pays du globe qui ont définitivement tourné le dos à ce châtiment cruel.