La décision de la Haute Cour du Botswana d’annuler le refus du ministère du Travail et des Affaires intérieures d’enregistrer une organisation représentant les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués (LGBTI) est une victoire pour la justice et une victoire sur l’homophobie d’État, a déclaré Amnesty International vendredi 14 novembre 2014.
L’association Lesbian, Gays and Bisexuals of Botswana (LEGABIBO) a porté l’affaire contre le gouvernement, faisant valoir que le refus de l’enregistrer bafouait ses droits constitutionnels, notamment ses droits à la liberté d’association et d’expression et à la protection égale de la loi.
« Cette décision de la Haute Cour est une victoire pour la justice et une victoire sur l’homophobie d’État. Elle réaffirme le droit des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexués (LGBTI) au Botswana de s’organiser et de militer pour leurs droits humains sans être soumis à des traitements iniques, a déclaré Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique australe à Amnesty International.
« Nous saluons cette décision, qui donne le droit à LEGABIBO de se faire enregistrer et de mener ses activités dans le pays, en vue de faire valoir les droits des personnes LGBTI et d’affirmer leur place dans la société. Les autorités du Botswana doivent mettre en œuvre cette décision et veiller à ce que LEGABIBO soit autorisée à s’enregistrer et à faire son travail. »
LEGABIBO a pour objectif de fournir aux LGBTI au Botswana des informations sur les droits humains et de défendre leurs droits, particulièrement le droit d’accéder aux services de santé. La victoire de l’association au tribunal le 14 novembre fait suite à une longue bataille initiée lorsque l’organisation a déposé sa première demande d’enregistrement en 2008.