Communiqué de presse

Cambodge. Le tribunal chargé de juger les crimes des Khmers rouges est fragilisé par la démission d’un deuxième juge

L’annonce d’une nouvelle démission parmi les juges du tribunal chargé d’enquêter sur les crimes du régime khmer rouge, organe parrainé par les Nations unies, est un revers considérable pour les victimes en quête de justice, a déclaré Amnesty International.

« Les victimes des atrocités commises par les Khmers rouges doivent être absolument anéanties », a déploré Rupert Abbott, spécialiste du Cambodge à Amnesty International.

Le juge Laurent Kasper-Ansermet a annoncé lundi 19 mars sa démission en tant que co-juge d’instruction international de réserve, évoquant une « situation de dysfonctionnement » au sein du tribunal.

Avec le soutien des Nations unies, le juge Kasper-Ansermet avait repris les enquêtes sur les cas 003 et 004, qui impliquent cinq personnes soupçonnées de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Le gouvernement cambodgien ne souhaite pas que ces affaires soient jugées, et le co-juge d’instruction national, You Bunleng, a refusé de coopérer avec lui.

« Le blocage du gouvernement cambodgien concernant les cas 003 et 004 prive de justice les victimes des Khmers rouges. »

« Les Nations unies doivent exiger que le gouvernement cambodgien s’abstienne de toute ingérence politique, et lui indiquer clairement quelles seront les conséquences s’il continue », a ajouté Rupert Abbott.

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