« Après plusieurs mois de grève de la faim pour protester contre le fait que les autorités chiliennes ne le laissent pas se rendre à son rewe (autel de cérémonie), un lieu sacré pour son peuple, afin qu’il puisse participer à une cérémonie de renouvellement que les responsables religieux désignés sous le terme de machis doivent célébrer régulièrement dans ce lieu, Celestino Córdova refuse maintenant également l’eau, mettant ainsi gravement en danger sa vie et sa santé, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques d’Amnesty International, dans une lettre ouverte envoyée au président Sebastián Piñera.
« Le fait qu’il soit emprisonné ne devrait pas l’empêcher d’exercer son droit à la liberté religieuse et son droit de pratiquer sa foi. Il est extrêmement inquiétant que, d’après les informations que nous avons reçues, le gouvernement n’ait pas essayé de trouver une solution qui permettrait de veiller à ce qu’il puisse exercer ses droits, en tenant compte du droit des populations indigènes de préserver leur culture, un droit qui n’est pas perdu en cas d’emprisonnement. »
« Les autorités doivent immédiatement donner les ordres nécessaires pour accéder à la requête de Celestino Córdova, en maintenant un dialogue constructif en toute bonne foi en vue de parvenir à un accord, et en reconnaissant que la demande du machi a une grande importance spirituelle et culturelle pour le peuple mapuche. »