« Les conclusions du Comité mettent en lumière la répression systématique des minorités ethniques en Chine, notamment la détention arbitraire massive de ressortissants chinois ouïghours et autres dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, a déclaré Lisa Tassi, directrice adjointe pour l’Asie de l’Est à Amnesty International.
« Le gouvernement chinois doit désormais entendre l’appel en faveur d’une prise en compte des graves violations des droits humains. Au lieu de balayer d’un revers de main les recommandations du Comité, il doit prendre sans délai les mesures nécessaires afin d’y remédier.
« La communauté internationale a le devoir d’amener la Chine à rendre des comptes concernant la répression des minorités ethniques et culturelles, particulièrement dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang et la région autonome du Tibet. »
Complément d’information
Les observations finales du Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale ont été rendues publiques le 30 août, à la suite de l’examen de la Chine les 10 et 13 août.
Le Comité a mis en évidence de graves violations des droits humains visant les minorités ethniques en Chine, notamment :
- La détention massive arbitraire, prolongée et au secret de Ouïghours sous prétexte de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, les estimations du nombre de détenus allant de « plusieurs dizaines de milliers jusqu’à un million ».
- Les définitions vagues et générales du terrorisme, de l’extrémisme et du séparatisme dans la législation chinoise, qui peuvent permettre « de criminaliser l’expression pacifique civique et religieuse » ciblant des groupes minoritaires ethniques, en particulier les Ouïghours musulmans et les Tibétains bouddhistes.
- La marginalisation de la pratique des langues tibétaines et ouïghoures et les sanctions en cas de promotion de la langue tibétaine.