« Les gouvernements n’ont pas à réglementer le nombre d’enfants que peuvent avoir les gens. Au lieu d’“optimiser” sa politique en matière de natalité, la Chine devrait plutôt respecter les choix de vie de sa population et mettre fin aux contrôles invasifs et punitifs des décisions en matière de planification familiale des Chinois et des Chinoises », a déclaré Joshua Rosenzweig, responsable de l’équipe Chine à Amnesty International.
« Au titre d’une telle politique, les couples risquent toujours d’être pénalisés pour leurs décisions relatives aux naissances. En augmentant la limite de deux à trois enfants, la Chine ne respectera pas mieux ses obligations en matière de droits humains Toute personne, quel que soit son statut marital, devrait bénéficier de droits sexuels et reproductifs, parmi lesquels le droit de décider si, et quand, mener une grossesse. »
Complément d’information
Un changement dans la politique en matière de natalité de la Chine a été débattu au cours d’une réunion du bureau politique du Parti communiste chinois présidée par le président Xi Jinping, selon des informations diffusées lundi 31 mai par l’agence de presse officielle Xinhua.
En vertu de cette nouvelle politique, les couples mariés seraient autorisés à avoir trois enfants. L’agence Xinhua a indiqué que les plans pour l’« optimisation de la politique de fertilité » comprendraient des « mesures de soutien, qui seront propices à l’amélioration de la structure démographique de notre pays ».
La Chine a mis fin à sa politique de l’enfant unique en 2016, en la remplaçant par une limite à deux enfants, dans le but de mettre un frein au vieillissement de la population du pays.