Christof Heyns était le directeur de l’Institut de droit international et comparé en Afrique, à l’université de Pretoria, et a également été le rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, de 2010 à 2016.
Tout au long de sa remarquable carrière, Christof Heyns a travaillé en étroite collaboration avec les personnels et bénévoles d’Amnesty International dans le monde entier, et leur a servi d’inspiration. Ses ami·e·s et collègues au sein de l’organisation rendent hommage à ce géant de la défense des droits humains sur la scène internationale.
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré [3] : « Christof Heyns était un brillant avocat et penseur spécialisé dans la défense des droits humains, une personne d’une grande douceur [...] Il laisse derrière lui un héritage extraordinaire. »
Shenilla Mohamed, directrice exécutive d’Amnesty International Afrique du Sud, a déclaré : « Un puissant baobab est tombé ! La mort prématurée de Christof Heyns, expert renommé du droit relatif aux droits humains, est une terrible perte. En Afrique, le baobab est considéré comme un symbole de puissance, de longévité, de présence, de force et d’élégance. Christof Heyns était un baobab dans l’univers de la défense des droits humains. Véritable géant dans son domaine, il a lutté avec vigueur pour un monde plus juste. En tant que directeur de l’Institut de droit international et comparé en Afrique, il a pris part à un certain nombre d’initiatives cruciales. Figure parmi ses contributions la présidence d’une enquête indépendante des Nations unies sur le Burundi, qui a débouché sur l’élaboration de lignes directrices de l’ONU relatives à la liberté de réunion pacifique et au recours à des armes à létalité réduite. Il a également officié au poste de rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires. Hamba Kahle professeur Heyns, Ke a Leboga, Enkosi, Ngiyabonga, Merci pour les services que tu as rendus à l’humanité. L’empreinte que tu as laissée est indélébile et nous te saluons ! »
Sam Dubberley, directeur du Crisis Evidence Lab d’Amnesty International, un laboratoire d’analyse des preuves recueillies par des citoyen·ne·s dans les situations de crise, a déclaré : « Le soutien de Christof Heyns à la création d’un service d’Amnesty International dédié à la vérification de données en ligne, au Centre pour les droits humains de l’université de Pretoria, a été inconditionnel. Il a donné de son temps, prodigué des conseils et partagé son espace pour que ce projet puisse prendre forme, et a accueilli l’équipe d’Amnesty à chacune des visites de celle-ci à Pretoria malgré son emploi du temps toujours très rempli. Tout le monde se sentait apprécié en sa présence, et Christof était l’énergie personnifiée, ainsi qu’un puits de sagesse. Il va tellement nous manquer. »
Netsanet Belay, directeur de la recherche et du plaidoyer à Amnesty International, a déclaré : « Les mots me manquent pour exprimer le profond sentiment de perte que je ressens après la mort soudaine de Christof Heyns. Comme beaucoup d’autres, j’ai eu le privilège de travailler avec lui et j’ai beaucoup appris sous la supervision de ce sage. C’était quelqu’un de rare, un des plus grands experts juridiques d’Afrique, un ardent défenseur des droits humains et un homme gentil, passionné et humble. Il a encouragé et favorisé la création d’une communauté d’expert·e·s et de défenseur·e·s des droits humains en Afrique, notamment en faisant du Centre des droits humains de l’université de Pretoria une institution de renommée mondiale qui a formé les principaux théoriciens et praticiens des droits humains en Afrique. Ses publications sur diverses questions en relation avec les droits humains dans des revues universitaires témoignent de sa brillance, de sa sagesse et de son engagement. C’était un vrai panafricaniste, comme l’a illustré son travail visant à soutenir et renforcer la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Son décès est aussi une grande perte pour Amnesty International. La semaine dernière encore, nous travaillions avec le professeur Heyns sur le rapport préliminaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples portant sur le recours à la force par les responsables de l’application des lois en Afrique. Nous ferons notre possible afin que sa dernière vision se concrétise. Repose en paix, mon frère ! »
Rasha Abdul-Rahim, directrice d’Amnesty Tech, a déclaré : « La nouvelle du décès de Christof Heyns a été dévastatrice. Sa famille et ses ami·e·s sont dans mes pensées et mes prières. Spécialiste renommé des droits humains, Christof était farouchement attaché à la justice. C’était par ailleurs une joie et un plaisir absolus de travailler avec lui. Il a rédigé un rapport précurseur du Conseil des droits de l’homme qui a mis à l’ordre du jour les risques posés par les systèmes d’armement autonomes. Il a toujours été extrêmement généreux, donnant de son temps et partageant son expertise. C’est une immense perte pour le mouvement de défense des droits humains, et il nous manquera terriblement. »
Avner Gidron, conseiller principal en matière de politique au sein du programme Droit et Politique à Amnesty International, a déclaré : « J’ai travaillé en étroite collaboration avec le professeur Heyns sur le Protocole de Minnesota relatif aux enquêtes sur les décès résultant potentiellement d’actes illégaux [4] en 2016. C’est un outil pratique pour les défenseur·e·s des droits humains du monde entier qui cherchent à établir les responsabilités en relation avec des homicides illégaux ; et il s’agit désormais d’une petite, mais importante, part du vaste héritage laissé par Christof. Au-delà de son prestige d’expert juridique, d’intellectuel et de militant brillant, je me souviendrai de Christof parce qu’il incarnait véritablement les valeurs des droits humains : c’était une personne incroyablement chaleureuse, généreuse et pleine d’égards. Son décès est une perte immense pour le mouvement des droits humains, et une tragédie inimaginable pour sa famille et ses ami·e·s. »
Simon Crowther, conseiller en matière juridique à Amnesty International, a déclaré : « Christof était un géant du droit, qui approchait son travail avec gentillesse, humilité, humour et une immense intelligence. Il nous manquera beaucoup. »
Anja Bienert, responsable de programme à Amnesty International Pays-Bas, a déclaré : « J’ai rencontré Christof en 2013 et je me suis immédiatement sentie proche de lui : son esprit vif, sa pensée exigeante et parfaitement formulée sur de nombreuses questions des droits humains, mais surtout, sa personnalité chaleureuse et accueillante. C’était un plaisir de parler avec lui. Dès le début, il a été une source régulière d’inspiration pour moi et un grand allié dans le combat pour une meilleure protection des droits humains. Il s’efforçait constamment d’écrire d’excellentes publications, mais également d’avoir un impact concret afin que les droits humains soient respectés à travers le monde. Il nous manquera énormément. C’est à nous que revient la mission de préserver son extraordinaire apport dans le domaine des droits humains. »
Jan Wetzel, conseiller principal sur les questions juridiques à Amnesty International, a déclaré : « Christof Heyns était très ouvert et chaleureux dans le cadre de ses rapports avec la société civile pour l’amélioration des normes relatives aux droits humains. Parallèlement, il faisait preuve d’une grande exigence vis-à-vis des ONG, y compris Amnesty, afin que nous garantissions que notre travail de plaidoyer s’appuie fermement sur le droit international. »
Hilary Power, représentante d’Amnesty International auprès des Nations unies à Genève, a déclaré : « Il est difficile de trouver les mots justes pour exprimer la profonde tristesse que nous ressentons tous et toutes face à la perte d’un intellectuel, avocat et militant brillant qui a dédié sa carrière aux droits humains, mais aussi d’un être doux et bienveillant, ainsi qu’extrêmement chaleureux, dévoué et drôle. Sa capacité à obtenir des résultats sur le terrain des droits humains découlait non seulement de son excellence académique et de sa réflexion stratégique, mais également de son talent pour nouer des liens avec les gens et les comprendre. Un maître et un guide pour beaucoup d’entre nous, il a touché de très nombreuses vies et va nous manquer terriblement. Mes plus profondes condoléances à sa famille. »
Solomon Sacco, directeur adjoint du programme Droit et Politique à Amnesty International, a déclaré : « Christof était un homme incroyablement chaleureux, gentil et généreux, dont la démarche conceptuelle et radicale concernant les droits humains a fait forte impression sur moi dès la première fois que je l’ai vu donner un cours à l’université de Pretoria, il y a plus de 15 ans. S’il était un défenseur des droits humains passionné et courageux, il était aussi un homme charmant et généreux, qui se souvenait de ses étudiant·e·s et leur accordait son attention quand il les croisait. Le monde a perdu un grand esprit. »