« La nomination de Sultan al Jaber envoie le mauvais signal aux personnes les plus touchées par le changement climatique. C’est aussi un choix décevant pour tous ceux qui espèrent que la COP28 permettra de réaliser des progrès rapides s’agissant de réduire les émissions de carbone et d’assurer la justice climatique. » a déclaré Chiara Liguori, conseillère sur le climat à Amnesty International.
« Le fait que les Émirats arabes unis soient un grand producteur de pétrole augure mal des résultats de la COP28 et la nomination du directeur de la compagnie pétrolière nationale fait craindre que les Émirats arabes unis ne se servent de leur présidence pour promouvoir les intérêts du secteur des combustibles fossiles.
« Il est encore temps de faire marche arrière. Sultan al Jaber devrait démissionner de son poste au sein de la compagnie pétrolière nationale et l’équipe dirigeante de la COP28 aux Émirats arabes unis devrait inscrire parmi ses priorités l’élimination progressive des combustibles fossiles.
« Les demandes d’un nombre croissant d’organisations de la société civile et de gouvernements quant à la nécessité de sortir progressivement mais rapidement de toutes les énergies fossiles lors de la COP27 en novembre n’ont pas fait le poids face au puissant lobby des combustibles fossiles, qui a permis à plus de 630 représentants d’assister à la rencontre, à l’opposition flagrante des États producteurs de pétrole et à la position ambiguë de certains autres.
« Les dernières études montrant que les températures augmentent à un rythme sans précédent et que les concentrations de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record, il n’a jamais été aussi urgent de réaliser des progrès significatifs dans la lutte contre le changement climatique. »