« Sultan al Jaber, le directeur exécutif d’ADNOC, l’un des principaux producteurs de pétrole et de gaz au monde, prévoit d’augmenter la production de combustibles fossiles du groupe. C’est complètement incompatible avec son rôle de président désigné de la COP28, a déclaré Marta Schaaf, directrice du programme Justice climatique, économique et sociale et Responsabilité des entreprises.
« Sultan al Jaber ne peut pas diriger en toute bonne foi les négociations sur le climat alors que l’entreprise qu’il dirige prévoit de causer encore davantage de dégâts pour le climat. Bien qu’il le nie, il est évident que le double rôle de Sultan al Jaber présente un conflit d’intérêts flagrant qui aggravera la catastrophe climatique et les atteintes aux droits humains.
« Depuis l’annonce de sa désignation comme président de la COP28 le mois dernier, Sultan al Jaber a déclaré que les préoccupations climatiques ne doivent jamais compromettre la croissance économique. Il a qualifié le gaz naturel, élément clef des projets d’expansion d’ADNOC dont le principal ingrédient est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone, de composante majeure de la transition vers les énergies renouvelables.
« Après les informations selon lesquelles certains membres du personnel d’ADNOC auraient été détachés à l’équipe d’organisation de la COP28, les projets d’expansion viennent renforcer les préoccupations quant au fait que cette conférence cruciale sur le climat soit détournée par la compagnie pétrolière nationale et serve des intérêts plus vastes de carburants fossiles.
« Nous appelons une fois de plus Sultan al Jaber à démissionner de ses fonctions au sein de la compagnie pétrolière et demandons à l’équipe de direction émirienne de la COP28 d’intégrer l’élimination des combustibles fossiles aux priorités de la conférence. »