Colombie. Amnesty International salue la libération de plusieurs otages détenus par les FARC

Amnesty International s’est réjouie ce lundi 2 février 2009 de l’information selon laquelle les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) devaient libérer plusieurs personnalités retenues en otages, dont l’ancien gouverneur Alan Jara et l’ancien député régional Sigifredo López.

Le 1er février, les FARC ont remis en liberté trois policiers et un soldat. Alan Jara, kidnappé par les FARC en 2001, devrait être libéré ce 2 février et l’ancien député régional Sigifredo López, kidnappé en 2002, devrait recouvrer la liberté le 4 février.

« La libération de ces personnes est une très bonne nouvelle, même si les FARC et l’Armée de libération nationale (ELN) détiennent encore de nombreux otages dans toute la Colombie, a déclaré Marcelo Pollack, chercheur sur la Colombie à Amnesty International. Tous les otages doivent être libérés sans condition et le plus rapidement possible. »

Ces dernières libérations, facilitées par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le gouvernement brésilien et la sénatrice colombienne Piedad Córdoba, s’inscrivent dans le cadre d’une série de libérations d’otages très médiatisés au cours de l’année 2008.

Néanmoins, Amnesty International répète que la prise d’otages est une grave violation du droit international humanitaire pouvant constituer un crime de guerre.

« Les groupes de guérilla doivent toujours traiter avec humanité ceux qu’ils capturent, que ce soit des civils ou des membres des forces armées. Un traitement respectant la dignité des personnes enlevées par la guérilla ne doit en aucun cas être conditionné par la réponse des autorités aux revendications des FARC ou de l’ELN », a conclu Marcelo Pollack.

Complément d’information

Bien que les enlèvements et les prises d’otages aient sensiblement diminué ces dernières années, les chiffres demeurent élevés. Les mouvements de guérilla sont responsables de la grande majorité de ces affaires qui caractérisent le conflit armé. Des centaines d’otages sont toujours aux mains des FARC et, dans une moindre mesure, de l’ELN.

Au cours des quelques dernières années, des informations ont fréquemment circulé selon lesquelles les FARC et le gouvernement colombien seraient sur le point de conclure un accord d’« échange humanitaire » de membres des FARC détenus par les autorités colombiennes contre des otages retenus par le groupe de guérilla.

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