« Ce n’est pas le premier déplacement forcé de grande ampleur affectant tout particulièrement les populations indigènes et les communautés afro-colombiennes du département du Chocó cette année en Colombie. Il s’agit d’une infraction grave au droit international et de l’une des violations des droits humains les plus graves commises dans le cadre du conflit armé qui se poursuit dans la région, a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice d’Amnesty International pour la région Amériques.
« La pénurie de nourriture, le manque d’accès aux services de base et l’escalade de la violence placent les populations touchées dans une situation de vulnérabilité et d’absence de protection inacceptable. Les autorités nationales, départementales et municipales doivent prendre des mesures exhaustives et immédiates afin de protéger les droits fondamentaux de ces personnes. »
Les 14 communautés prises au piège par les affrontements entre des groupes paramilitaires et l’Armée de libération nationale (ELN) vivent dans les municipalités de Riosucio, Carmen del Darién et Bojayá.
Selon l’Organisation des Nations unies, des mines antipersonnel ont été posées près de la communauté de Jagual et un établissement scolaire de la municipalité de Riosucio est occupé, ce qui empêche 250 enfants d’aller à l’école. L’ONU a également lancé une alerte sur le risque imminent de déplacement forcé de grande ampleur vers les localités principales des municipalités.