COLOMBIE : Les FARC doivent respecter la vie des prisonniers

Index AI : AMR 23/017/2003

Amnesty International a de nouveau appelé les Fuerzas Armadas
Revolucionarias de Colombia (FARC, Forces armées révolutionnaires de
Colombie) à respecter leurs engagements vis-à-vis du droit international
humanitaire, ce lundi 17 février.

Cet appel fait suite à des informations selon lesquelles trois
ressortissants américains, apparemment employés par la Central Intelligence
Agency (CIA, les services de renseignements des États-Unis), auraient été
enlevés par les FARC après un accident d’avion. Leur avion est en effet
tombé près de Florencia, dans le département du Caquetá, au sud de la
Colombie, dans une zone de forte concentration des FARC.

Deux autres hommes, un Américain, Jennis Thomas, et un sergent de l’armée
colombienne, Luís Alcides Cruz, auraient été retrouvés morts, présentant des
blessures par balles. Les autorités colombiennes affirment qu’ils ont été
exécutés.

" Si la guérilla des FARC a tué ces personnes hors d’une situation de
combat, cela constituerait une grave violation du droit international
humanitaire ", a déclaré Amnesty International.

En ce qui concerne les trois autres passagers, l’organisation a souligné que
s’ils sont effectivement détenus par les FARC, il est essentiel que leur
sécurité physique soit garantie et qu’ils puissent avoir accès aux soins
médicaux dont ils pourraient avoir besoin.

Contexte
Ces dernières années, l’administration des présidents Clinton et Bush a
fourni aux forces de sécurité colombiennes une aide militaire de plus en
plus importante. Il s’agissait officiellement, dans le cadre du Plan
Colombie puis de l’Initiative régionale andine, d’une aide destinée à la "
guerre contre la drogue ". Pourtant, la distinction entre cette guerre
contre la drogue et les opérations anti-insurrectionnelles visant les
groupes de guérilla de gauche - dont les FARC sont les plus importantes -
est devenue de plus en plus vague.
L’année dernière, le gouvernement américain a obtenu l’approbation du
Congrès pour supprimer une disposition précédente qui limitait l’aide aux
mesures anti-drogue ; par cette mesure, l’aide militaire déjà votée peut
aussi être utilisée pour lutter contre les activités menées par des groupes
armés illégaux, dont les FARC, considérés comme des organisations "
terroristes ". L’aide aux forces de sécurité colombienne consiste notamment
à leur fournir des hélicoptères militaires et des renseignements aériens, et
à les entraîner. Une partie de cette aide a été fournie par l’intermédiaire
de sociétés opérant en sous-traitance pour le département d’État américain,
le Pentagone ou la CIA.

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