Colombie. Mort du mari d’une dirigeante indigène : l’arrestation des tueurs présumés est un premier pas

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Il convient de saluer les informations selon lesquelles sept militaires soupçonnés d’avoir tué le mari d’une dirigeante indigène ont été arrêtés. Cependant, il reste indispensable que des investigations pénales approfondies et indépendantes soient menées pour identifier et poursuivre tous les responsables dans cette affaire, et pour établir les vraies raisons de la mort de cet homme, a déclaré Amnesty International ce vendredi 1er mai 2009.

Selon des renseignements relayés par les médias, sept militaires, dont deux officiers subalternes, ont été appréhendés par la police judiciaire en raison de leur rôle présumé dans l’homicide d’Edwin Lagarda, tué en décembre 2008.
Cet homme a été mortellement blessé par des tirs des forces de sécurité alors qu’il se rendait à Popayán, ville du département du Cauca (sud de la Colombie), pour y chercher son épouse, Aída Quilcué, responsable du Conseil régional indigène du Cauca (CRIC). Cette femme rentrait de Genève, où elle avait assisté à une session du Conseil des droits de l’homme (ONU) consacrée à la Colombie.

« Le meurtre d’Edwin Lagarda est emblématique, à l’heure où les exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces de sécurité et la vulnérabilité des peuples indigènes et de leurs dirigeants suscitent des inquiétudes de plus en plus grandes, a déclaré Marcelo Pollack, directeur adjoint du Programme Amériques d’Amnesty International.

« Toute enquête sur le meurtre d’Edwin Lagarda devra établir si le véhicule à bord duquel il se trouvait a été délibérément pris pour cible et si cette attaque visait Aída Quilcué.  »

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