Amnesty International réclame la libération immédiate ainsi que le respect de la vie et de la sécurité d’Elida Parra Alfonso et de Gina Paola Uribe Villamizar, qui sont retenues en otage depuis le 24 juillet 2012.
Le 30 juillet, leurs familles ont reçu un communiqué qui leur était adressé au nom de l’Armée de libération nationale (ELN), un groupe de guérilla qui revendique l’enlèvement. Une vidéo a par la suite été diffusée dans les médias, sur laquelle on voit des hommes armés portant l’insigne de l’ELN, surveillant les deux femmes.
Elida Parra Alfonso, journaliste à Radio Sarare, a été enlevée le 24 juillet dernier à son domicile dans la municipalité de Saravena (département d’Arauca, nord de la Colombie). Gina Paola Uribe Villamizar, ingénieure environnement, a été enlevée le même jour dans la même municipalité. Ces deux femmes travaillent sur le projet de construction de l’oléoduc du bicentenaire en Colombie, destiné à transporter du pétrole brut pour l’exportation via les ports des Caraïbes colombiennes.
Amnesty International craint pour leur sûreté et appelle les autorités à prendre les mesures nécessaires, avec l’accord des proches de ces deux femmes, pour garantir leur libération immédiate et la protection de leur vie et de leur sécurité.
L’organisation condamne les prises d’otages et les détentions illégales d’individus. Les prises d’otage constituent une grave violation du droit humanitaire international. Nous réclamons la remise en liberté immédiate et sans condition d’Elida Parra Alfonso, de Gina Paola Uribe Villamizar et de tout autre civil détenu par les différentes parties au conflit armé colombien. Amnesty International engage également les autorités à identifier les responsables présumés dans cette affaire, ainsi que dans toute autre affaire d’enlèvement et de prise d’otages, et à s’assurer qu’ils soient traduits en justice.
Le rapt de ces deux femmes survient alors que les Aigles noirs, un groupe paramilitaire, ont distribué des prospectus annonçant un « nettoyage social » dans le département d’Arauca. Ces menaces de mort visent plusieurs représentants locaux du gouvernement considérés comme des partisans de la guérilla.