« Ces décisions sur le Soudan et la Russie sont un test crucial test pour le Conseil des droits de l’homme, qui permettra de déterminer s’il est capable de dépasser les intérêts politiques des États membres et de remplir sa mission. Il ne doit pas se laisser enchaîner par la géopolitique, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice des recherches, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International.
« Ayant déjà échoué à présenter une résolution pour renouveler le mécanisme d’obligation de rendre des comptes sur l’Éthiopie, les membres du Conseil ne peuvent de nouveau trahir leurs engagements en matière de protection des droits humains. Ils doivent mettre en place un mécanisme de surveillance des violations perpétrées par les parties au conflit au Soudan et prolonger le mandat du rapporteur spécial sur les droits humains en Russie.
« Les États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU doivent adresser un message clair de solidarité aux civils du Soudan et de la Russie qui endurent de terribles violations dans un contexte de culture de l’impunité »
« Six mois après le regain de violences dans le cadre du conflit qui ravage le Soudan, des milliers de personnes ont été tuées et blessées, et plus de deux millions déplacées. Les parties au conflit ont aussi commis des crimes de guerre, notamment des violences sexuelles et des violences infligées aux populations en fonction de leur identité ethnique.
« Les États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU doivent adresser un message clair de solidarité aux civils du Soudan et de la Russie qui endurent de terribles violations dans un contexte de culture de l’impunité, et soutenir ces résolutions. Les auteurs de crimes de guerre et de violations des droits humains doivent rendre des comptes. Aucun État ne devrait être exempté d’un examen indépendant. »
Complément d’information
La 54e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies se déroule du 11 septembre au 13 octobre 2023.
En amont des sessions, Amnesty International et des organisations de la société civile ont écrit aux États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour leur demander de renouveler le mandat [1] de la Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Éthiopie (ICHREE) et d’établir un mécanisme d’enquête afin de traiter les violations commises au Soudan [2].