« Les victimes des violences postélectorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire seront une nouvelle fois déçues aujourd’hui, la CPI ayant confirmé l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, ce qui signifie que le tribunal n’a tenu personne responsable pour les crimes atroces commis pendant cette période », a déclaré Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
« En outre, le 6 août 2018, le président Alassane Ouattara avait adopté une ordonnance accordant l’amnistie à 800 personnes accusées ou déclarées coupables de crimes liés à la crise de 2010-2011 ou d’autres atteintes à l’autorité de l’État.
« Le tribunal n’a tenu personne responsable pour les crimes atroces commis pendant cette période »
« Cela empêche les tribunaux nationaux d’engager des poursuites pour les crimes de droit international ou d’autres graves atteintes aux droits humains perpétrés en 2010-2011 et bafoue les obligations de la Côte d’Ivoire au regard du droit international.
« Que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, les victimes des violences de 2010-2011 n’ont toujours pas obtenu justice, pas plus que des réparations pour les préjudices subis. »
Complément d’information
Le 31 mars 2021, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé l’acquittement de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé.