Coups de feu dans un camp pour réfugiés

Réagissant à la suite des coups de feu tirés dans le camp de rétention pour réfugiés géré par le gouvernement australien sur l’île de Manus, Anna Neistat, directrice générale chargée des recherches à Amnesty International, a déclaré :

« Les coups de feu tirés aujourd’hui démontrent une fois de plus que le camp de rétention sur l’île de Manus n’est pas un lieu sûr pour les demandeurs d’asile. D’autres accidents de ce type se produiront inévitablement, à moins que les autorités ne déplacent les réfugiés et les demandeurs d’asile pour les mettre en sécurité.

« Nous demandons que des mesures soient prises pour garantir immédiatement la sécurité et le bien-être de toutes les personnes réfugiées et en quête d’asile, notamment en veillant à ce que les personnes souffrantes ou blessées reçoivent les soins médicaux nécessaires, et qu’une enquête indépendante soit menée dans les meilleurs délais sur ces faits.

« Amnesty International demande une nouvelle fois aux autorités australiennes de mettre fin immédiatement à sa politique illégale de délocalisation de la gestion des réfugiés. Les personnes bloquées sur l’île de Manus et à Nauru doivent être conduites en Australie, ou dans un pays tiers où leurs droits et leur sécurité pourront être garantis.  »

Selon des témoins, des membres des forces de défense de la Papouasie-Nouvelle-Guinée stationnés sur la base navale de Lombrum, non loin du centre de rétention, ont ouvert le feu à 6 h 30 à la suite de l’attaque de ce camp par des habitants de l’île à cause d’une altercation entre un réfugié et un habitant. De nombreux coups de feu ont été tirés, mais l’on ignore combien de personnes ont été blessées.

En 2016, Amnesty International a enquêté sur les conditions à Nauru, et en novembre 2013, notre équipe de chercheurs s’était rendue sur l’île de Manus. Ils ont mis au jour une politique de violations délibérées des droits humains imputables au gouvernement australien.

Les autorités australiennes ont promis de fermer le camp de rétention de l’île de Manus avant la fin du mois d’octobre, mais l’on ignore ce que cela implique pour les 888 réfugiés et demandeurs d’asile qui se trouvent en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

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