Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International, a déclaré :
« Luis Manuel et Maykel se sont servis de leur art pour exprimer leur point de vue sur la situation sociale, politique et économique à Cuba. Ce sont là deux exemples emblématiques de la manière dont le gouvernement de Miguel Díaz-Canel utilise le système judiciaire afin d’ériger la critique en infraction, notamment en retenant des charges qui ne sont pas reconnues par le droit international. La communauté internationale doit continuer à condamner publiquement ces pratiques, qui sont clairement contraires au plein exercice des droits humains dans le pays. »
« En dépit des demandes de divers acteurs de la communauté internationale, les procès de Luis Manuel et Maykel, qui n’auraient jamais dû avoir lieu, se sont déroulés à huis clos et sous le contrôle étroit de la police, selon des militant·e·s. Amnesty International a par ailleurs reçu des informations de la part de militant·e·s et de journalistes, qui dénonçaient la présence d’agents des forces de sécurité aux alentours de leur domicile, visant à les empêcher de se rendre aux abords du tribunal de Marianao à La Havane. »
« Le procès de Luis Manuel Otero Alcántara et Maykel " Osorbo " Castillo fournit un exemple scandaleux de la crise des droits humains provoquée par la politique répressive menée par le gouvernement cubain depuis des décennies. Amnesty International condamne la criminalisation du travail artistique de ces prisonniers d’opinion, qui se trouvent emprisonnés pour avoir uniquement exercé leurs droits. »
« Nous demandons la libération immédiate et sans condition de Luis Manuel Otero, de Maykel Castillo et de toutes les personnes incarcérées pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et défendu les droits fondamentaux à Cuba », a déclaré Erika Guevara Rosas.