« Toute tentative visant à transférer des demandeurs et demandeuses d’asile vers le Rwanda pour l’examen de leur demande d’asile serait non seulement déraisonnable, mais aussi potentiellement illégale. Le Danemark ne peut pas priver les personnes arrivant sur son territoire du droit de solliciter l’asile et les transférer dans un pays tiers sans les garanties requises » a déclaré Nils Muižnieks, directeur pour l’Europe à Amnesty International.
« Ces projets transfèrent la responsabilité de l’UE en matière de protection des personnes réfugiées comme jamais auparavant et créeraient un dangereux précédent en Europe et dans le reste du monde.
« L’idée que les pays riches puissent se soustraire en payant à leurs obligations internationales, en privant des demandeurs et demandeuses d’asile de leur droit de faire ne serait-ce qu’examiner leur demande au Danemark, est profondément inquiétante. »
Complément d’information
Le 29 avril, le gouvernement danois a programmé l’examen d’un projet de loi portant modification de la Loi sur les étrangers (« Introduction de la possibilité de transférer des personnes demandeuses d’asile pour le traitement de demandes d’asile et l’hébergement dans des pays tiers »). Ce texte sera examiné jeudi 6 mai au Parlement danois.
En 2020, le Danemark a reçu 1 515 demandes d’asile, ce qui représente le nombre le plus faible depuis 20 ans, et 601 personnes ont obtenu un permis de séjour.
« Ce projet s’inscrit dans un contexte de durcissement de la politique d’asile dans le pays. Près de 400 réfugié·e·s syriens risquent d’être renvoyés en Syrie, dans une zone de guerre, après que le Danemark a décidé de retirer leur statut de protection.