La décision prise par le Parlement danois de retirer de la liste des maladies mentales le cas des personnes transgenres marque une avancée historique dans la lutte pour le respect des droits de ces personnes.
« Cette initiative très encourageante du Danemark est un exemple à suivre au niveau international afin de supprimer la stigmatisation des personnes transgenres et d’ouvrir la voie à un processus rapide et transparent de reconnaissance juridique du genre, a déclaréLeda Avgousti, conseillère sur les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre à Amnesty International.
« Il est honteux qu’au niveau international le cas des personnes transgenres soit généralement inclus dans la liste des maladies mentales en raison de leur identité de genre. En conséquence, les personnes transgenres sont forcées de subir des évaluations psychiatriques traumatisantes et humiliantes pour pouvoir modifier leur genre à l’état civil et même pour pouvoir avoir accès aux traitements leur permettant de changer de sexe. »
Cette décision du 31 mai fait du Danemark un précurseur en ce qui concerne l’amélioration des droits des transgenres au niveau mondial, alors que s’intensifient les pressions exercées sur l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour qu’elle retire le cas des personnes transgenres de la liste des maladies mentales dans sa Classification internationale des maladies (CIM).
L’OMS doit adopter une révision de la CIM en 2018. Le retrait par l’OMS du cas des personnes transgenres de la liste des maladies mentales encouragerait les pays du monde entier à faire de même.
Cette décision du Danemark intervient à la suite d’un travail de campagne mené par Amnesty International et d’autres organisations et militants œuvrant pour la défense des droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI).