Réagissant à la décision du Conseil d’État, plus haute juridiction administrative de France, de suspendre l’arrêté interdisant le burkini sur une plage française, John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe, a déclaré :
« En suspendant un arrêté discriminatoire qui se nourrit des préjugés et de l’intolérance et qui les entretient, la décision rendue aujourd’hui a tracé une ligne importante dans le sable. »
« Les autorités françaises doivent maintenant cesser de prétexter que ces mesures sont destinées à protéger les droits de femmes. En réalité, ce type de mesures discriminatoires et invasives restreint les choix des femmes et porte véritablement atteinte à leur liberté d’expression et de religion, ainsi qu’à leur droit à la non-discrimination. »
« Ces interdictions ne contribuent en rien à renforcer la sécurité publique, mais font beaucoup pour favoriser une humiliation publique. Elles sont non seulement en soi discriminatoires mais, comme nous l’avons vu, leur application entraîne aussi des violences et un traitement dégradant pour les femmes et les filles musulmanes. »