« Action littéraire » devant l’ambassade d’Arabie saoudite

Ce mardi 23 mai, Amnesty International, Pen Club Belgique et Pen Vlaanderen ont organisé une « action littéraire » devant l’ambassade d’Arabie saoudite, à Bruxelles, en soutien à Raif Badawi, Ashraf Fayadh et à tous les prisonniers d’opinion victimes de la répression saoudienne. Différents auteurs, accompagnés d’un saxophoniste, ont récité des poèmes en soutien à leurs collègues réduits au silence en Arabie saoudite.

« En Arabie saoudite, si votre opinion dérange les autorités, vous vous exposez gravement au risque d’être victime d’un procès inique et de vous retrouver en prison, voire d’être condamné à recevoir des coups. C’est une situation que nous combattons avec vigueur et nous nous réjouissons d’être rejoints par tous ces auteurs qui mettent leur talent au service de la liberté d’expression », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Les textes qu’ont lu les poètes étaient tous composés de cinquante mots exactement, en référence au nombre de coups que doivent recevoir Raif Badawi et Ashraf Fayadh au cours de chaque séance de flagellation auxquelles ils ont été condamnés.

Raif Badawi est le fondateur du forum en ligne « Les libéraux saoudiens », qui encourageait le débat sur les questions politiques et sociales. Il a été arrêté le 17 juin 2012 et condamné en appel le 7 mai 2014 à 10 ans d’emprisonnement, 1 000 coups de fouet et une amende d’un million de riyals saoudiens (environ 230 000 euros) pour avoir créé le forum et pour avoir « insulté l’Islam ». Le 9 janvier 2015, Raif Badawi s’est vu administrer 50 premiers coups, et vit depuis sous la menace constante de la reprise des séances de flagellation.

Ashraf Fayadh est un poète palestinien, qui est né et a grandi en Arabie saoudite. Initialement condamné à mort pour « crime » d’apostasie (il a été accusé de remettre en cause la religion et de véhiculer la pensée athée dans ses poèmes), il a vu sa peine commuée par la suite en huit années de prison et 800 coups de fouet. Ashraf Fayadh n’a pas pu s’entretenir avec un avocat pendant sa détention ni pendant son procès, en violation du droit saoudien et du droit international.

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