En hommage et en référence aux combats menés il y a cinquante ans par les mouvements féministes qui organisaient des « bus de femmes » aux Pays-Bas pour avorter, un bus arborant une bannière géante – Nous devons encore avorter aux Pays-Bas. L’avortement est un droit, changez la loi – circulera devant plusieurs lieux symboliques de Bruxelles, avant de s’arrêter sur la place Poelaert, devant le Palais de Justice.
Dans le bus, une trentaine d’activistes symboliseront toutes les personnes qui n’ont pas d’autre choix que d’effectuer le voyage de la Belgique vers les Pays-Bas pour avoir accès à un avortement après avoir dépassé le délai légal de 12 semaines en Belgique pour avorter. Une fois arrivées à la place Poelaert, les activistes descendront du bus devant le Palais de Justice avec leurs effets de voyage (des valises, mais aussi des sacs plus petits, pour illustrer la diversité des situations et des moyens des personnes qui voyagent) pour ensuite se livrer à une performance statique symbolique et visuelle.
« Nous sommes contraint·es de rappeler avec force à nos autorités que, en 2024, de nombreuses personnes continuent de devoir se rendre aux Pays-Bas pour avorter »
Plusieurs témoignages de personnes contraintes de se rendre aux Pays-Bas pour avorter seront ensuite lus et diffusés via des haut-parleurs. L’action se clôturera enfin par la prise de parole d’une représentante de la plateforme « Abortion Right », qui mettra en avant les principales recommandations des organisations à l’attention des parlementaires belges.
« Cinquante ans après les courageuses actions menées par divers mouvements féministes, nous sommes contraint·es de rappeler avec force à nos autorités que, en 2024, de nombreuses personnes continuent de devoir se rendre aux Pays-Bas pour avorter, alors qu’elles devraient pouvoir le faire en toute légalité et de manière sûre en Belgique » , expliquent les organisations.
« Nous tenons à mettre particulièrement en avant le caractère discriminatoire de la loi, qui touche de manière disproportionnée les personnes les plus marginalisées et/ou précarisées. Combien sont-elles, faute de moyens, mais aussi pour diverses autres raisons, à n’avoir pu entreprendre ce voyage et à être contraintes de mener une grossesse non-désirée ?
« Il est grand temps de dépénaliser totalement ce droit fondamental »
« Face à cette situation dramatique, nous rappelons les parlementaires nouvellement élu·es à leurs obligations en matière de droits humains, notamment le droit à la vie, à la vie privée, à la santé, ainsi que le droit de ne pas subir de violences et de discriminations. L’accès à l’avortement est essentiel à la protection de ces droits.
« Les parlementaires doivent donc faire du changement de la loi une priorité. Il est grand temps de dépénaliser totalement ce droit fondamental et de supprimer toutes les entraves et discriminations qui persistent pour accéder à ce droit. »