« L’arrestation arbitraire de Patrick Zaki et la torture qu’il a subie illustrent une nouvelle fois la répression étatique bien ancrée qui s’abat sur les opposants présumés et les défenseurs des droits humains, et atteint chaque jour des niveaux inédits, a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Nous invitons les autorités égyptiennes à libérer Patrick Zaki immédiatement et sans condition, car il est détenu uniquement en raison de son travail en faveur des droits humains et des opinions qu’il a exprimées sur les réseaux sociaux. Elles doivent ouvrir une enquête indépendante sur les actes de torture qu’il a subis et assurer sans délai sa protection. »
Complément d’information
Patrick Zaki est chercheur spécialisé dans les questions de genre à l’Initiative égyptienne pour les droits de l’individu (EIPR) et étudiant de troisième cycle en Italie. Selon son avocat, Samuel Tharwat, Patrick Zaki a été interrogé pendant 17 heures, les yeux bandés et les mains menottées, par des membres de l’Agence nationale de sécurité, tout d’abord à l’aéroport, puis dans un lieu tenu secret géré par l’Agence à Mansoura. Ils l’ont interrogé sur son travail de défense des droits humains et sur le but de son séjour en Italie. Au cours de cet interrogatoire, il a été fréquemment menacé, frappé à l’estomac et dans le dos, et soumis à des décharges électriques.
Le 8 février, le parquet a ordonné son placement en détention pour 15 jours dans l’attente d’un complément d’enquête.