« Les dirigeant·e·s des pays de l’Union européenne (UE) rencontreront le ministre égyptien des Affaires étrangères pour discuter du renforcement des liens et de l’apport d’un soutien politique et financier au gouvernement égyptien, qui incarcère arbitrairement des milliers d’opposant·e·s et de voix critiques dans des conditions inhumaines et qui étouffe la société civile, tandis que les tribunaux égyptiens ont rendu le plus de condamnations à mort à travers le monde pour l’année 2021 », a déclaré Hussein Baoumi, chercheur sur l’Égypte à Amnesty International.
« Les dirigeant·e·s européens prétendent qu’ils se soucient des droits humains, mais le silence de la présidente Ursula Von Der Leyen sur l’escalade de la répression au cours de sa dernière visite en Égypte laisse penser le contraire. Garder le silence ou faire état de préoccupations dans des termes faibles et alambiqués ne suffit pas pour aider les personnes qui se languissent injustement dans les prisons égyptiennes.
« L’UE doit immédiatement condamner les violations de l’Égypte et mettre les droits humains au cœur des discussions sur les relations entre l’UE et l’Égypte, et ce d’autant plus que le pays se prépare à accueillir la COP27. Les dirigeant·e·s européens doivent appeler les autorités égyptiennes à libérer les personnes détenues arbitrairement, à mettre fin à la répression de la société civile et à respecter le droit à la liberté
d’expression et de réunion pacifique. »