Égypte. Les dirigeants politiques manquent à leurs obligations en termes de droits humains


Communiqué de presse

11 février 2011

Amnesty International accuse les dirigeants politiques égyptiens d’agir de manière irresponsable, alors que le président Hosni Moubarak et le vice-président Omar Suleiman n’ont pas impulsé de réforme dans le domaine des droits humains dans leurs discours clés délivrés jeudi 10 février.

« Le président et le vice-président se sont montrés totalement incapables de répondre aux exigences des manifestants. Qu’aucun des deux ne se soit engagé d’une quelconque façon à amorcer une réforme immédiate dans le domaine des droits humains témoigne de leur irresponsabilité, a indiqué Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.

« Le président Hosni Moubarak a annoncé l’abrogation de l’article 179 de la Constitution, mesure propre à améliorer la situation des droits fondamentaux que nous réclamons depuis longtemps, car cet article favorise les violations de ces droits lors des arrestations, des détentions et des procès. Toutefois, il n’a donné aucune échéance quant à l’application de cette mesure.

« Les termes utilisés par le vice-président Omar Suleiman visant à décourager les manifestants de faire entendre leurs revendications sont tout aussi inacceptables. Quelle ironie qu’un gouvernement qui a tiré sur des manifestants pacifiques et laissé des malfrats s’en prendre à ces mêmes manifestants tente de les persuader de rentrer chez eux pour éviter le " chaos " et la " destruction ".

« Ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir devraient voir le mouvement de contestation dans les rues du Caire et des villes égyptiennes non pas comme une menace, mais comme l’occasion de tirer un trait sur les violations systématiques des droits humains commises par le passé. La réforme des droits humains doit débuter maintenant. »

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit