Egypte — Mettre fin aux violences sexuelles

Alors que les violences sexuelles sont une véritable arme pour faire taire les femmes qui manifestent en Egypte et un fléau qui ne cesse de s’étendre depuis janvier 2012, nous lançons une action twitter et mail qui, au lendemain du coup d’état, s’adressent aux principaux responsables des partis politiques.

Téléchargez aussi le rapport d’Amnesty « Violences faites aux femmes sur la place Tahrir et aux alentours »

AGIR

La condition des femmes ne s’améliorera pas si les autorités et les responsables politiques ne luttent pas en premier lieu contre leurs propres actes discriminatoires de longue date envers les femmes et leurs droits. Les messages contradictoires ne peuvent subsister. Il faut, au contraire, condamner sans équivoque les violences sexuelles. Il est essentiel que les dirigeants des partis au pouvoir, ainsi que ceux de l’opposition, fassent preuve d’une volonté politique solide pour s’attaquer aux violences liées au genre.


Agir par Email via ISAVELIVES.BE

Quelques suggestions de tweets :
#Egyptsexualviolence ; #NoToSexualHarassment ; #WomensRights ; #vaw ; #endSH
« Blame the harasser, not the harassed »
« Time for Egypt’s political leaders to come up with a plan to combat sexual violence and discrimination »

A envoyer par tweet à :

Parti islamiste :

 Al Nour
twitter.com/naderbakkar @naderbakkar

Front du salut national :

 Association nationale pour le changement
twitter.com/ElBaradei @ElBaradei
 Conference party
twitter.com/amremoussa @amremoussa
 Egyptian popular current
twitter.com/HamdeenSabahy @HamdeenSabahy

CONTEXTE

Les agressions sexuelles violentes contre les femmes, y compris les viols, ont augmenté ces derniers mois aux alentours de l’emblématique place Tahrir, au Caire. Ces violences semblent avoir été perpétrées afin de les dissuader de participer à des manifestations et d’exprimer leurs revendications, une intention qui n’a pas porté ses fruits. Souvent, les autorités n’ont pas réagi vigoureusement pour enquêter sur ces agissements ou les faire cesser. Elles refusent toujours de responsabiliser les agents de l’État auteurs de violences sexuelles envers les femmes.

Aujourd’hui les droits des femmes sont plus que jamais menacés en Egypte. Au cours de ces derniers jours, des agressions sexuelles ont été perpétrées massivement à leur encontre en toute impunité. En quelques jours seulement, près d’une centaine d’agressions sexuelles, certaines tournant au viol, commises sur la place Tahrir et ses environs, ont été rapportées, nécessitant à de nombreuses reprises des opérations en urgence, des hospitalisations et des soins médicaux.

Après le coup d’Etat qui a renversé le Président Morsi, les droits des femmes sont plus que jamais menacés et en danger.

L’Égypte a besoin d’un plan d’action complet contre les violences sexuelles afin de garantir le sérieux du traitement de ces violences par les forces de sécurité et le Procureur général. Le pays doit lutter contre les discriminations liées au genre très répandues dans la législation et dans la pratique.

Bon nombre des principaux partis égyptiens ont condamné les derniers actes de violences envers les femmes dans les environs de la Place Tahrir. Cependant, ils ont également utilisé ces événements pour pointer du doigt leurs opposants au lieu de mettre en cause les agissements discriminatoires qui en sont à l’origine. En outre, certains membres du Parlement issus du Parti pour la liberté et la justice et du Parti Nour ont accusé les militantes d’être responsables des violences sexuelles. Il est essentiel de répondre aux déclarations de ces partis sur les violences sexuelles et les droits des femmes.

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