Communiqué de presse

Égypte. Vingt-cinq militants condamnés, le nouveau président resserre l’étau sur les droits humains

La condamnation par le tribunal pénal du Caire d’Alaa Abdel Fattah, blogueur et militant de premier plan, et de 24 autres personnes, mercredi 11 juin, à 15 ans de réclusion pour des chefs d’accusation motivés par des considérations politiques est une scandaleuse parodie de justice, a déclaré Amnesty International.

« Manifester pacifiquement n’est pas un crime. Si ces personnes sont détenues uniquement pour avoir pris part à des manifestations, elles doivent être libérées immédiatement et sans condition », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Il est profondément troublant de constater que, quelques jours à peine après l’arrivée d’Abdel Fattah al Sisi à la tête du pays, les tribunaux jettent déjà les détracteurs du gouvernement en prison. En enfermant l’un des militants les plus influents d’Égypte, les autorités font clairement savoir qu’elles ne toléreront pas que quiconque les contredise ou les critique. »

Les militants étaient jugés à la suite d’une manifestation pacifique organisée par le groupe No To Military Trial (« Non aux procès militaires ») et qui s’est déroulée en novembre devant le bâtiment qui abrite la chambre haute du Parlement égyptien.

Ce groupe protestait contre l’ajout, par le comité de rédaction de la constitution, d’une disposition prévoyant que des civils pourraient être jugés par des tribunaux militaires.

Les 25 militants ont été condamnés pour vol d’une radio de la police, attaque contre des forces de sécurité, manifestation sans autorisation et entrave au travail d’institutions nationales.

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