Dans ce contexte, Amnesty International a chargé le groupe externe KonTerra de mener une enquête indépendante sur la culture d’entreprise au siège international de l’organisation. Les résultats de cette étude, disponibles publiquement, sont choquants.
Le rapport KonTerra parle d’une culture du secret, de méfiance, de discrimination, d’intimidation et d’abus de pouvoir. Le nouveau secrétaire général d’Amnesty, Kumi Naidoo, juge ces conclusions extrêmement pénibles et a annoncé que des mesures seraient prises à très courts termes pour améliorer fondamentalement la culture d’entreprise au siège de l’organisation. À la fin du mois de mars, il publiera un plan détaillé comprenant des mesures concrètes.
Le section belge francophone d’Amnesty International est très préoccupée par les conclusions du rapport KonTerra, qu’elle avait d’ailleurs appelé de ses voeux dès la disparition des deux collaborateurs. Aussi, elle soutient pleinement l’engagement de Kumi Naidoo quant aux changements fondamentaux devant être opérés le plus rapidement possible.
« Nous sommes très choqués par la culture d’entreprise problématique de notre siège à Londres. De tels abus sont inacceptables. En tant qu’organisation de défense des droits humains, il est de notre devoir de prendre soin de nos employés. La section belge francophone veillera donc à ce que des changements rapides et effectifs aient lieu au niveau international », explique Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique francophone.
Le rapport KonTerra concerne la culture d’entreprise au siège social d’Amnesty à Londres et dans les bureaux régionaux concernés. La section belge francophone n’est pas concernée.
« Nous attachons une grande importance au bien-être au travail et poursuivons une politique active au sein de la section belge francophone visant à assurer le bien-être psychosocial de tous nos employés », insiste Philippe Hensmans.
Le rapport peut être consulté dans son intégralité via ce lien.