ÉTATS-UNIS : Amnesty International est choquée par l’exécution d’un malade mental

Index AI : AMR 51/086/2004
ÉFAI

Mercredi 19 mai 2004

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International a appris avec horreur la décision du gouverneur Rick
Perry d’autoriser l’exécution de Kelsey Patterson, dans la soirée du mardi
18 mai, malgré une recommandation rare du Comité des grâces et des
libérations conditionnelles de l’État, demandant que soit commuée la peine
de mort de cette personne atteinte de graves troubles mentaux.

L’exécution de Kelsey Patterson écrit un chapitre honteux supplémentaire
dans la triste histoire des homicides commis par l’État du Texas. Des
éléments probants indiquaient même que les troubles mentaux de Kelsey
Patterson pouvaient atteindre le niveau de la démence pure, ce qui rendrait
son exécution anticonstitutionnelle au regard du droit des États-Unis.

Quoi qu’il en soit, son exécution a bafoué les multiples résolutions prises
par la Commission des droits de l’homme des Nations unies contre l’exécution
des malades mentaux. Kelsey Patterson souffrait depuis longtemps de
schizophrénie paranoïde. Son crime, un double homicide commis en 1992,
semble avoir été provoqué par ses troubles mentaux.

En raison de son état, Kelsey Patterson ne relevait peut-être pas des
tribunaux : la procédure a été marquée par ses hallucinations et ses propos
paranoïaques délirants, mentionnant notamment des instruments électroniques
qu’il croyait implantés dans son corps. Comme la date de son exécution avait
été fixée à la fin de l’année dernière, Kelsey Patterson croyait apparemment
avoir bénéficié d’une suspension permanente de son exécution et d’une « 
amnistie ».

Fait rarissime, le Comité des grâces et des libérations conditionnelles du
Texas a recommandé que l’exécution n’ait pas lieu. Le gouverneur Perry, qui
a déjà permis 82 exécutions depuis sa prise de fonction en 2001, a rejeté la
recommandation du Comité.

Les États-Unis se posent en champion mondial des droits humains ; les
éléments faisant état de crimes de guerre commis par leurs forces en Irak
réduisent à néant ces affirmations. Le gouverneur Perry avait une chance de
commencer à prouver que son pays se préoccupait des normes internationales
de justice et de décence. Au lieu de cela, son refus de montrer la voie dans
ce domaine a indiqué que les États-Unis ont un sérieux problème de droits
humains, aussi bien sur leur territoire qu’à l’étranger.

Pour de plus amples informations, merci de consulter Another Texas
injustice : The case of Kelsey Patterson, mentally ill man facing execution
http://web.amnesty <http://web.amnesty.org/library/Inde...>
.org/library/Index/ENGAMR510472004

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