« L’approbation par le président Joe Biden d’une vente d’armes offensives à Israël pour un montant de 735 millions de dollars des États-Unis, alors que sont commises des violations des droits humains et du droit international humanitaire par les forces israéliennes et par des groupes armés palestiniens, va directement à l’encontre de l’engagement qu’il a pris de protéger les droits humains à travers le monde. En fournissant des armes qui pourraient être utilisées pour perpétrer des crimes de guerre, le gouvernement des États-Unis prend le risque de favoriser davantage encore des attaques visant la population civile et de voir encore plus de personnes tuées ou blessées par des armes fabriquées aux États-Unis », a déclaré Philippe Nassif, directeur du travail de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International États-Unis.
« Plusieurs centaines de civil·e·s, palestiniens et israéliens, ont déjà perdu la vie au cours de ce conflit. Le gouvernement de Joe Biden doit réexaminer la décision qu’il a prise d’envoyer des armes supplémentaires là où des violations des droits humains et du droit international humanitaire sont commises quotidiennement, et si nécessaire, le Congrès doit s’opposer à cette vente. »
Complément d’information
Le 9 mai, des chercheurs d’Amnesty International ont été témoins d’une attaque perpétrée par les forces israéliennes, en l’absence de toute provocation, contre un groupe de manifestant·e·s pacifiques à Sheikh Jarrah. Les manifestant·e·s se trouvaient à au moins 10 mètres des forces israéliennes, qui étaient stationnées à côté d’une maison de colons israéliens. Peu de temps après, les forces israéliennes ont lancé une attaque coordonnée pour disperser les manifestant·e·s palestiniens.
Les agressions armées ont continué de s’intensifier, les forces israéliennes lançant des attaques contre des immeubles d’habitation à Gaza, tuant des civil·e·s, et des groupes armés palestiniens procédant à des tirs de roquettes sur Israël. Amnesty International est extrêmement préoccupée par le fait que des personnes civiles ont été blessées et tuées et des habitations détruites lors de ce conflit. Les attaques visant délibérément des personnes civiles et des biens immobiliers et infrastructures civils constituent des crimes de guerre.
Amnesty International a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’imposer immédiatement un embargo complet sur les armes à Israël, au Hamas et aux groupes armés palestiniens afin d’empêcher les parties au conflit de commettre d’autres graves violations du droit international humanitaire et des droits humains. Tous les États doivent immédiatement suspendre tous les transferts d’équipement, d’assistance et de munitions militaires destinés aux parties, qui n’ont pas enquêté de façon adéquate sur les violations perpétrées au cours de précédents conflits ni déféré à la justice les responsables présumés de ces agissements.