Réagissant aux informations signalant l’arrivée aux États-Unis d’un premier groupe de réfugiés venant du centre de détention administré par l’Australie en Papouasie-Nouvelle-Guinée, la directrice de la recherche à Amnesty International, Anna Neistat, a déclaré :
« Nous nous réjouissons de savoir que des réfugiés qui ont enduré tant d’incertitude et de souffrances ont trouvé la sécurité aux États-Unis, mais n’oublions pas que d’autres demeurent englués dans le système de détention mis en place par l’Australie hors de ses frontières. Plusieurs centaines de personnes, dont la quasi-totalité sont des réfugiés reconnus, se trouvent toujours bloquées à Nauru et sur l’île de Manus. Elles doivent, elles aussi, être immédiatement transférées dans un pays sûr.
« L’Australie ne peut pas esquiver ses responsabilités. Elle est responsable au premier chef des préjudices infligés à ces personnes, et a le devoir de les mettre en sécurité. Toutefois, si d’autres pays peuvent pallier les manquements de l’Australie, tout espoir n’est peut-être pas perdu pour les victimes d’une politique intrinsèquement abusive qui prive depuis si longtemps ces personnes de leur dignité. »