Les garanties internationales pour la protection des droits des personnes passibles de la peine de mort disposent que cette peine « ne peut être infligée que lorsque la culpabilité repose sur des preuves claires et convaincantes ne laissant place à aucune autre interprétation des faits ». Les informations qui sont récemment apparues suscitent de sérieux doutes quant à cette affaire et doivent être étudiées de manière plus approfondie.
Considérant la peine de mort comme une négation absolue des droits humains, Amnesty International s’y oppose en toutes circonstances et œuvre en faveur de son abolition dans le monde entier.
« La peine de mort est appliquée de façon disproportionnée contre les personnes de couleur, et le cas de Rodney Reed constitue un exemple manifeste, a déclaré Kristina Roth, responsable du programme Justice pénale au sein d’Amnesty International États-Unis.
« Dans une affaire où des doutes subsistent sur les éléments de preuve et les explications fournies, il est extrêmement préoccupant qu’une relation intime librement consentie entre Rodney Reed, un homme noir, et Stacey Stites, une femme blanche, ait été associée à un acte de violence dans le cadre duquel Rodney Reed a été reconnu coupable du meurtre de Stacey Stites par un jury dont tous les membres étaient blancs. Tuer une personne fait du bourreau un meurtrier, ne rend pas justice à Stacey Stites et prive Rodney Reed de sa dignité et de son humanité. Cette exécution, comme toutes les autres, est une violation cruelle, inhumaine et dégradante des droits humains. »
Informations générales et contexte
Amnesty International mène campagne en faveur de Rodney Reed depuis 2015, année où il a bénéficié d’un sursis pour la dernière fois après une exécution programmée. En septembre, le groupe étudiant d’Amnesty International États-Unis à Austin a organisé un rassemblement avec les proches de Rodney Reed pour demander qu’une grâce lui soit accordée.