« Selon les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, toutes les entreprises sont tenues de respecter les droits humains. Ainsi, les entreprises de réseaux sociaux, y compris Meta, ne peuvent pas laisser prospérer sur leurs plateformes l’appel à la haine et l’incitation à la violence discriminatoire. Ces discours accroissent le risque de violence, mais réduisent également au silence les voix critiques, en particulier celles des communautés traditionnellement marginalisées. Or, le modèle économique de Facebook et d’Instagram les incite à encourager les contenus nuisibles et incendiaires qui alimentent la violence et les atteintes aux droits humains, a déclaré Michael Kleinman, directeur du programme Technologie et droits humains à Amnesty International États-Unis.
« Lors des émeutes du Capitole, Donald Trump s’est servi de ses comptes sur les réseaux sociaux pour faire monter la violence d’un cran. Meta doit engager des ressources suffisantes afin d’assurer une modération efficace et impartiale, conformément aux normes internationales relatives aux droits humains. Donald Trump doit se plier aux mêmes critères que tout le monde.
« Meta a maintes fois manqué à sa responsabilité s’agissant de remédier à ce problème, aux États-Unis, mais aussi de par le monde, comme nous l’avons vu dans des pays comme l’Éthiopie ou le Myanmar, où les discours de haine se sont répandus sans relâche, alimentant les conflits et les violations des droits humains. »
Complément d’information
Donald Trump a été banni des plateformes Facebook et Instagram de Meta, après l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Cette interdiction a été imposée « pour une durée indéterminée », Donald Trump ayant enfreint la politique de Meta en se servant de ses plateformes pour « encourager une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu ».
En juin 2021, Meta que l’interdiction des comptes de Donald Trump serait réévaluée en janvier 2023, deux ans après la décision initiale.