« Les personnes noires partout dans le pays font déjà l’objet d’atteintes disproportionnées à leur droit au respect de la vie privée et à leurs autres droits fondamentaux, et cette surveillance ne fait qu’accroître les risques d’abus, a déclaré Michael Kleinman, directeur de la Silicon Valley Initiative d’Amnesty International États-Unis. Nous observons ces violations de façon quotidienne, les services de police dans tout le pays utilisant les technologies de reconnaissance faciale pour procéder à l’identification des manifestant·e·s.
« Le simple risque d’être soumis à une surveillance à un effet paralysant sur des personnes qui auraient autrement exercé leur droit de manifester »
« Le simple risque d’être soumis à une surveillance à un effet paralysant sur des personnes qui auraient autrement exercé leur droit de manifester. Au lieu de violer quotidiennement dans la rue les droits fondamentaux des personnes, les agents des forces de l’ordre devraient soutenir le droit qu’ont les gens de manifester contre ces homicides, et participer avec les différentes communautés à un dialogue nécessaire.
« La possibilité de faire partie d’une foule anonyme est ce qui permet à de nombreuses personnes de participer à des manifestations pacifiques en se sentant en sécurité. Au lieu d’utiliser ces technologies pour aggraver les craintes des gens, les forces de l’ordre devraient remplir leurs obligations quant au respect et à la facilitation du droit qu’ont les personnes de manifester pacifiquement. »
Les recherches qui ont été menées montrent systématiquement que les technologies de reconnaissance faciale traitent certains visages de façon moins précise que d’autres, et que cela dépend de plusieurs caractéristiques essentielles telles que la couleur de peau, l’appartenance ethnique et le genre, ce qui crée des inégalités autant en ce qui concerne les opérations de surveillance que les opérations de maintien de l’ordre. Il est tout aussi préoccupant de constater que les technologies de reconnaissance faciale ont été massivement adoptées ces dernières années, en particulier dans le domaine de l’application des lois.
Amnesty International demande l’interdiction totale de l’utilisation, du développement et de la vente des technologies de reconnaissance faciale à des fins de surveillance de masse par la police et par les autres organes de l’État aux États-Unis, ainsi que l’interdiction de l’exportation de ces systèmes à l’étranger.
Texte intégral de la déclaration appelant à l’interdiction des technologies de reconnaissance faciale à des fins de surveillance de masse [1].
Amnesty International mobilise ses trois millions de membres et de militants à travers le monde pour demander au gouvernement des États-Unis de respecter, de protéger et de réaliser les droits fondamentaux des personnes noires. Vous trouverez ici des informations sur le travail que mène Amnesty International au sujet de l’utilisation de la force meurtrière et de l’obligation pour la police de rendre des comptes [2].
Guide d’Amnesty International destiné aux agents de l’application des lois pour les opérations de maintien de l’ordre lors des manifestations [3].
Conseils d’Amnesty International pour manifester en toute sécurité [4].
Pour en savoir plus sur le travail que mène Amnesty International dans le domaine de la technologie [5].