« Il est décevant et totalement irresponsable que les députés éthiopiens aient choisi de restreindre encore les libertés fondamentales des citoyens au lieu d’écouter leurs revendications légitimes. En cette période critique de fortes tensions politiques et de manifestations, ce dont l’Éthiopie a besoin, c’est de plus de respect des droits humains, et non l’inverse » a déclaré Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnesty International.
« Lors de la dernière période d’état d’urgence, nous avons recensé toute une série de graves violations des droits humains, dont des homicides arbitraires, des déplacements forcés, des arrestations et détentions arbitraires, ainsi que des actes de torture et des mauvais traitements infligés aux détenus. Certains aspects de cette nouvelle déclaration de l’état d’urgence sont très loin de respecter les principes internationaux reconnus en termes de droits humains. »
Amnesty International a analysé le texte de la déclaration et a transmis ses conclusions aux députés dans une lettre ouverte le 1er mars, avant qu’ils n’en débattent.
Dans cette lettre, elle appelait les députés à ne pas approuver les mesures d’exception, à moins que des amendements clairs ne garantissent qu’elles soient proportionnées et conformes aux obligations qui incombent à l’Éthiopie aux termes des traités relatifs aux droits humains, régionaux et internationaux.