L’enquête est publiée en trois épisodes dans la Libre Belgique est l’œuvre de Valentine Van Vyve pour les textes et Johanna de Tessières pour les photos.
Partant du constat qu’en Belgique une majorité des demandes d’asile motivées par la crainte de persécutions liées à l’orientation sexuelle proviennent du Sénégal, elles s’y sont rendues à deux reprises afin de remonter le parcours d’exil et de comprendre quelles étaient les motivations de ces personnes.
Malgré sa réputation de bon élève en matière de respect des droits humains, réputation qu’il faut relativiser au regard de l’entrée au rapport annuel du Sénégal, la répression pénale et la condamnation sociale dont souffrent les homosexuels les obligent à vivre cachés. Outre une société sénégalaise qui accepte très mal les revendications LGBTI ou même le simple fait de vouloir vivre au grand jour son orientation sexuelle, certains medias, représentants religieux et politiques s’emploient à criminaliser ces minorités.
Quand ils se voient obligés de fuir les persécutions dont ils font l’objet, arrivés en Belgique, ils doivent faire face au Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) et aux critères peu objectifs selon les intéressés qui leur donne ou pas le droit de rester en Belgique et de bénéficier de la protection de la Belgique. Une fois cette protection accordée, les Sénégalais LGBTI n’en ont pas fini avec les discriminations : leur communauté les oblige souvent à l’isolement.
Une enquête passionnante, touchante portée par de magnifiques photos à voir samedi, dimanche et lundi dans la Libre Belgique et plusieurs de ses suppléments ainsi que sur leur version en ligne. Un site web à part est aussi consacré à ce reportage-enquête.