EUROPE - Réaction d’Amnesty International au rapport du Conseil de l’Europe sur les « restitutions » et les « sites noirs »

Index AI : EUR 01/002/2006

La publication des conclusions provisoires du Conseil de l’Europe sur la question des « restitutions extraordinaires » et des centres de détention secrets en Europe fait franchir un pas en avant à la recherche de la vérité sur l’étendue de l’utilisation, en Europe, par les agents des États-Unis, de ce système et des pratiques qui y sont associées. Cependant, d’importantes questions restent encore sans réponse et les gouvernements européens vont devoir y répondre.

Le rapport constate que « de nombreux indices, cohérents et convergents, permettent de conclure à l’existence d’un système de ’’délocalisation’’ ou de ’’sous-traitance’’ de la torture ». Il faut maintenant que tous les pays coopèrent et surveillent attentivement ce qui se passe sur leur territoire et pourrait favoriser la torture, et qu’ils prennent les mesures qui s’imposent.

« Les pays européens se doivent de coopérer pleinement aux enquêtes sur les violations flagrantes des droits humains commises sur leur sol », a déclaré Claudio Cordone, directeur principal des programmes régionaux d’Amnesty International. Ne pas coopérer à la tenue de ces enquêtes équivaut à collaborer à ces atteintes aux droits humains. »

Amnesty International soutient l’appel du rapporteur de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Dick Marty, en faveur de la création d’une commission d’enquête dotée de pouvoirs étendus.

« Les allégations selon lesquelles des centres de détention secrets ont existé en Europe, comme l’a mis en avant Dick Marty, proviennent de sources différentes et crédibles, a conclu Claudio Cordone. Le gouvernement des États-Unis lui-même n’a pas nié leur existence. La question est de savoir maintenant ce qui va être fait à ce sujet. »

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