« Le fait de promouvoir une manifestation pacifique et d’encourager d’autres personnes à y participer n’est pas un crime, par conséquent toutes les charges retenues contre ces militants doivent être abandonnées et le groupe doit être libéré », a déclaré Jean-Mobert Senga, chercheur sur la République démocratique du Congo d’Amnesty International.
« Il faut mettre fin à cette mascarade, et les cinq militants doivent être libérés immédiatement et sans conditions et ils doivent pouvoir exercer leur droit à la liberté d’association et d’expression sans être harcelés », a déclaré Jean-Mobert Senga.
Les cinq jeunes militants ont été détenus au secret durant six mois avant d’être présentés devant un tribunal en juin sur la base de charges fabriquées de toutes pièces d’« offense au chef de l’État », de « publication d’écrits subversifs » et de « désobéissance civile ». Les cinq jeunes, Grâce Tshiunza, Mino Bopomi, Cédric Kalonji, Carbone Beni et Palmer Kabeya, sont tous membres de l’un des mouvements citoyens les plus actifs de RDC, Filimbi.
Ils ont été arrêtés en décembre et détenus dans différents centres de détention de l’Agence nationale des renseignements (ANR) jusqu’à leur inculpation le 19 juin à Kinshasa puis leur transfèrement vers la prison de Makala.