« L’existence d’un fonds de pertes et préjudices fonctionnel et efficace pour aider les communautés brisées par des événements climatiques catastrophiques à se relever peut être une question de vie ou de mort pour les personnes confrontées aux graves conséquences du réchauffement climatique, telles que les sécheresses, les inondations, l’élévation du niveau de la mer et la perte de moyens de subsistance, a déclaré Ann Harrison, conseillère sur les questions climatiques à Amnesty International.
« Le fait qu’aucun consensus n’ait encore été trouvé sur une proposition établissant la manière dont le fonds pour les pertes et préjudices devrait être financé et géré est lamentable et très préoccupant, alors que l’accord entre les parties visant la création de ce fonds date déjà de près d’un an, lors de la précédente COP en Égypte. Cette semaine, une ultime opportunité se présentera pour les membres d’un groupe de travail clé, afin de convenir de recommandations pour le fonds durant une réunion prévue les 3 et 4 novembre à Abou Dhabi.
« Les pays qui sont historiquement des émetteurs de gaz à effet de serre doivent apporter les contributions financières les plus importantes au fonds, et un financement additionnel doit en outre être mis en place sur la base du principe de pollueur-payeur »
« Amnesty International appelle les parties à saisir cette chance et à parvenir à un accord pour instaurer un fonds qui place les droits humains en son cœur. Ce fonds doit apporter des recours effectifs, rapides et exhaustifs ainsi que des réparations pour tous les dommages causés par le changement climatique aux communautés affectées dans les pays en voie de développement, car il s’agit souvent de groupes déjà marginalisés.
« Les pays qui sont historiquement des émetteurs de gaz à effet de serre doivent apporter les contributions financières les plus importantes au fonds, et un financement additionnel doit en outre être mis en place sur la base du principe de pollueur-payeur. Ce fonds doit proposer des bourses plutôt que des prêts, afin d’éviter l’endettement des pays en voie de développement, et afin de garantir que tous les pays en voie de développement qui en ont besoin soient éligibles pour recevoir un financement, pour cette raison, il ne doit pas être géré par la Banque mondiale. »
Complément d’information
Toute proposition approuvée sur ce fonds devrait ensuite être ratifiée lors de la COP28, la conférence annuelle des Nations unies sur le climat, qui se tiendra à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023. Cet événement réunit 198 parties en vue de remédier à la menace mondiale que représente le bouleversement climatique. La secrétaire générale d’Amnesty International Agnès Callamard participera à la COP28 du 1er au 6 décembre.