FÉDÉRATION DE RUSSIE : Des civils pris pour cibles et tués lors d’une nouvelle série d’attaques violentes

Index AI : EUR 46/048/2004
ÉFAI

Mercredi 1er septembre 2004

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International condamne fermement et sans réserve la prise d’enfants
en otages dans le sud de la Russie, dernier épisode en date d’une série
d’évènements dans lesquels des civils ont été pris pour cibles.

Selon les informations rapportées par les médias, jusqu’à 150 élèves,
parents et enseignants seraient retenus en otages par des hommes armés dans
la ville de Beslan en Ossétie du Nord. Ces hommes auraient menacé de faire
sauter l’école si des troupes d’assaut ou la police essayait d’envahir le
bâtiment. Ils exigeraient le retrait des troupes russes de Tchétchénie.

Par ailleurs, au moins neuf personnes auraient été tuées et de nombreuses
autres auraient été blessées lors de ce qu’on soupçonne être un
attentat-suicide, près d’une station de métro de Moscou, le 31 août 2004
et 89 personnes sont mortes dans les explosions de deux avions civils le 24
août 2004. Un groupe, qui se fait appeler les Brigades Istambouli, a
revendiqué la responsabilité des deux actions. Ce groupe menace de
poursuivre ses opérations « jusqu’à ce que cesse le massacre de nos frères
musulmans en Tchétchénie. »

Amnesty International condamne fermement ces actions prenant délibérément
pour cible des civils, et dans le cas de l’Ossétie du Nord, des enfants lors
de leur premier jour de classe après les vacances d’été. Leurs vies ont été
mises en danger et leurs droits humains ignorés de manière flagrante.

« Les prises d’otages sont inacceptables quelles que soient les
circonstances et rien ne saurait les justifier. Ceux qui perpétuent ce type
de crime violent clairement le droit international humanitaire, notamment
l’article 3 des Conventions de Genève et doivent être traduits en justice, a
déclaré Amnesty International ce mercredi 1er septembre.

« Nous appelons les responsables de cette action à libérer les otages sans
délai, sans condition et sans leur faire de mal.

« Le gouvernement russe a le devoir de protéger ses citoyens et de
traduire en justice les auteurs d’actes de violence. Nous appelons les
autorités à veiller à ce que tout recours à la force ou aux armes à feu soit
conforme aux normes internationales et ne mette pas en danger la vie des
otages », a déclaré Amnesty International.

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