FÉDÉRATION DE RUSSIE : Le journaliste et militant écologiste Grigori Pasko devrait être sélectionné pour l’attribution du prix Sakharov 2002

Index AI : EUR 46/036/02

Alors que le journaliste et militant écologiste Grigori Pasko est sur le point d’être sélectionné pour l’attribution du prix Sakharov 2002, Amnesty International demande de nouveau sa libération immédiate et inconditionnelle.

Le Groupe des Verts/Alliance libre européenne (ALE) doit organiser une conférence de presse et une audition au Parlement européen, Bâtiment Louise Weiss, Salle Alexander Langer (LOW S2.2), à Strasbourg à partir de 17 heures le 25 septembre 2002. Seront présents :
– l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, co-président des Verts/ALE ;
– Alexandre Nikitine, responsable à Saint-Pétersbourg de la Fondation Bellona, qui se consacre à la défense de l’environnement ;
– Sergueï Kovalev, membre de la Douma (assemblée) russe, ancien dissident et Président d’honneur du Centre russe "Mémorial" de défense des droits humains ;
– Alexeï Simonov, président de la Fondation Glasnost ;
– Noël Mamère, député Vert à l’Assemblée nationale française ;
– Bart Staes, président de la délégation Union européenne (UE)/Russie du Parlement européen
– Matti Wuori, eurodéputé et rapporteur au Parlement européen pour les droits de l’homme ;
– Martin Soizick, directeur de la Fondation Bellona à Bruxelles ;
– John Gauslaa, conseiller juridique de Bellona Norvège.

Complément d’information

Grigori Pasko, qui travaillait comme reporter pour un journal de la flotte russe du Pacifique, a été envoyé dans un camp de travail le 11 septembre pour y purger le restant de la peine de quatre ans d’emprisonnement à laquelle il a été condamné en décembre 2001. Jugé par un tribunal de Vladivostok, dans l’est de la Russie, il avait alors été reconnu coupable de trahison pour avoir, selon les autorités, tenté de transmettre des informations sensibles à des médias japonais. En 1993, Grigori Pasko avait filmé un navire-citerne de la marine russe en train de déverser des déchets radioactifs et des munitions en mer du Japon. Dans ce même film, ainsi que dans une série d’articles, il avait mis en exergue la menace que constituaient pour l’environnement les bâtiments délabrés de la flotte russe du Pacifique, notamment ses sous-marins nucléaires. Il avait également dénoncé la corruption au sein de la flotte, et transmis des informations publiques sur ces questions à des journalistes japonais.

Amnesty International suit de près l’affaire Pasko. L’organisation pense que les poursuites judiciaires dont cet homme a fait l’objet constituaient une mesure de représailles à caractère politique, prise pour le punir d’avoir dénoncé la corruption au sein de la flotte russe du Pacifique et la pratique consistant à déverser des déchets radioactifs dans l’océan. Amnesty International estime par conséquent que le traitement réservé à Grigori Pasko est clairement incompatible avec les normes nationales et internationales garantissant la liberté d’expression que l’État russe est tenu de respecter. L’organisation a adopté ce journaliste et militant écologiste russe en tant que prisonnier d’opinion en janvier 2002.

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