Fin de la première session des négociations sur un traité réglementant le commerce des armes à New York

ÉFAI - 23 juillet 2010

Un avertissement a été lancé aux responsables d’atteintes aux droits humains alors que se profile un accord sur le commerce des armes entre les États.

Le traité doit être « à l’épreuve des balles » pour protéger des vies, affirment des membres de la société civile.

New York – À l’issue de la première moitié du temps alloué aux négociations préparatoires en vue d’adopter un traité mondial sur le commerce des armes, les participants ont esquissé l’ébauche des éléments et principes qui sous-tendront le futur texte. Certains de ces principes, s’ils étaient mis en œuvre, prohiberaient les livraisons internationales d’armes à destination d’auteurs de graves violations des droits humains et de régions où ces armes risquent d’alimenter la pauvreté et le conflit. La coalition Contrôlez les armes a salué les progrès accomplis mais a aussi regretté le manque de transparence du processus des Nations unies.

« Même s’il reste encore beaucoup à faire pour définir les détails d’un futur traité sur le commerce des armes, la majorité des États a clairement reconnu que ce texte devait permettre de réduire la souffrance humaine entraînée par l’absence de normes mondiales et par les transferts illicites d’armements », a déclaré Maria Pia Devoto de l’association APP (Argentine).

D’autres principes défendus par de nombreux États viseraient à lutter contre les livraisons internationales d’armes qui participent aux conflits armés, aux crimes de guerre, à la criminalité organisée et au terrorisme.

« Nous avons besoin d’un traité qui couvre l’ensemble des armes, des armes légères aux hélicoptères et aux blindés, en passant par leurs éléments et les munitions. Il est par ailleurs indispensable de mettre en place des procédures communes qui permettent d’évaluer strictement tous les transferts internationaux de façon à ce que les armes ne tombent pas entre les mains de ceux qui violent les droits humains et ne soient pas acheminées vers des régions où elles aggraveront le conflit et la souffrance humaine », a expliqué Brian Wood, responsable de la campagne Contrôlez les armes pour Amnesty International.

L’exclusion des ONG de plusieurs débats importants des négociations des Nations unies a suscité des controverses. La coalition Contrôlez les armes a déclaré qu’il s’agissait d’une décision inattendue de la part du président et a demandé davantage d’ouverture et de transparence lors des prochaines sessions.

« Nous avons fait un pas en avant vers un traité qui rendra plus difficile pour les belligérants et les auteurs de violations des droits humains de se procurer des armes et des munitions. Les États ont encore beaucoup de travail à faire avant la prochaine réunion des Nations unies, en mars 2011, pour veiller à l’élaboration d’un traité “à l’épreuve des balles” qui sauvera et protègera des vies et des moyens de subsistance », a conclu Anna MacDonald, responsable de la campagne Contrôlez les armes pour Oxfam.

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