Les jeunes finalistes se produiront à tour de rôle devant un jury composé de Wilson Fache, reporter de guerre et récipiendaire du Prix Albert Londres 2023 ; Françoise Tulkens, ancienne juge à la Cour européenne des droits de l’homme ; Nael Giannini, président de Felobel ; Sara Zaanani, avocate ; Pierre-Yves Rosset, directeur du Services droits des jeunes et formateur en art oratoire ; Ben Kamuntu, slameur. Le jury sera présidé par Carine Thibaut, directrice générale d’Amnesty International Belgique francophone.
L’objectif premier de ce concours est d’offrir aux élèves bruxellois·es et wallon·nes l’opportunité de défendre publiquement les droits humains grâce à la puissance des mots et de l’éloquence. À travers leur prise de parole, les jeunes expriment leur point de vue et affûtent leur capacité à argumenter.
« Cette année, huit finalistes ont relevé le défi et se préparent à cet ultime exercice : chacun·e disposera de 4 à 5 minutes 30 pour adresser un message oral sous la forme d’une tribune ouverte qui s’adressa à une personnalité. Les élèves ont choisi une personne issue d’une liste établie par Amnesty International : soit une figure engagée dans la défense des droits humains ; soit une personne impliquée dans des violations graves des droits humains », explique Marine Jeannin, responsable du programme Jeunesse de la section belge francophone d’Amnesty International.
Ce concours est l’occasion pour les élèves d’exprimer leur opinion à travers l’art oratoire. Parmi eux·elles, Chiara Polidori (Athénée Royal Louis Delattre, à Fontaine-l’Évêque), qui estime que les droits humains sont primordiaux et que « nous avons tous et toutes le droit à notre dignité et notre liberté ». Pour Isidore De Beurme (Établissement des Soeurs de Notre-Dame, à Namur), bafouer les droits humains est quelque chose de moralement impossible ; à travers cet exercice, il considère apporter sa « pierre à l’édifice d’un monde meilleur » et espère « faire rire, émouvoir, surprendre ». Maud Englebert (Institut de la Vierge Fidèle, à Schaerbeek) pense quant à elle que les jeunes ont un point de vue différent et que ce concours est une opportunité pour être entendu. Gaëlle Rafhay (Institut Sainte-Thérèse d’Avila, à Chênée) estime qu’il est important de se battre pour les droits humains, car, sans ces derniers, « la société ne serait faite que de guerres et de conflits ».
« Nous sommes ravi·es de voir ce concours d’éloquence devenir un rendez-vous annuel issu d’une collaboration entre Amnesty International et Felobel. Notre objectif : démocratiser l’art oratoire et renforcer la culture de l’éloquence en Belgique. Pour Felobel, il s’agit aussi de permettre aux jeunes de se reconnecter avec les mots, car prendre la parole, c’est aussi prendre sa place dans la société. Une démarche essentielle pour les futur·es citoyen·nes, en particulier lorsqu’il s’agit de défendre les droits humains », indique Nael Giannini, président de Felobel.
Le concours « Une voix pour nos droits » est ouvert à tous les établissements scolaires du secondaire en Wallonie et à Bruxelles disposant d’un groupe-école Amnesty. À l’issue d’une première étape de sélection, treize élèves de treize écoles participantes différentes ont participé à une demi-finale organisée le 19 mars 2025, dont huit ont été retenu·es pour participer à la finale.