Environ 200 migrants et demandeur d’asile, la plupart ayant déjà subi d’autres expulsions forcées au cours des 10 derniers jours, ont à nouveau été déplacés cet après-midi, laissant des dizaines d’entre eux à la rue, selon Amnesty International.
« Les autorités françaises ne peuvent pas continuer de se contenter de déplacer ces migrants et demandeurs d’asile à droite à gauche, sans chercher d’alternative viable. L’État a le devoir d’assurer des solutions pérennes en termes d’hébergement pour accueillir tous ceux qui viennent demander l’asile », a déclaré Marco Perolini, chercheur sur les discriminations en Europe pour Amnesty International.
« Des solutions alternatives concrètes et viables doivent être trouvées pour fournir à ces migrants et réfugiés un hébergement et des services appropriés, notamment l’accès aux procédures d’asile. »
Les migrants et demandeurs d’asile avaient temporairement trouvé refuge au parc de Bois Dormoy, près de Gare du Nord. L’association qui gère le parc les accueillait jusqu’à17h30 aujourd’hui. Les autorités municipales travaillent avec deux ONG pour mettre à disposition des lieux d’hébergement pour une partie de ces migrants, mais la crainte demeure que des dizaines d’entre eux puissent se retrouver à la rue.
Une grande partie des migrants et demandeurs d’asile du parc du Bois Dormoy, originaires pour la plupart d’Érythrée et du Soudan, ont été expulsés par la police de trois autres lieux dans les 10 derniers jours.