France-élections : La discrimination est contraire aux droits humains

Suite aux résultats du premier tour des élections présidentielles en France, le respect des droits humains, sujet qui n’a pas beaucoup été abordé dans la campagne, est placé sous le feu des projecteurs. Depuis 41 ans, Amnesty International a pour principe de ne pas appeler à voter pour ou contre un candidat. Nulle part dans le monde. Mais la Section Française d’Amnesty International juge capital de rappeler aujourd’hui quelques principes essentiels.

Amnesty International demande à tous les Etats de promouvoir et de respecter les droits humains et attend des responsables politiques, en France comme à l’étranger, des positions claires et fermes en ce sens, dans leurs actes comme dans leurs paroles.

La préférence nationale, qu’elle porte sur le logement, les prestations sociales, le travail ou d’autres droits, est ouvertement fondée sur la discrimination entre Français et étrangers. Or, la discrimination est radicalement contraire à la notion même de respect des droits humains, en droit international comme en droit français. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit, indique l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Pour toutes ces raisons, Amnesty International réaffirme :
 Non à la peine de mort en toutes circonstances ;
 Non à la torture en toutes circonstances, même en situation de guerre et même lorsque des Etats affrontent des menaces graves pour leur sécurité ;
 Non aux violations des droits humains, y compris celles qui résultent de discriminations fondées sur les convictions politiques ou religieuses, la couleur de la peau, la nationalité et l’identité.
 Oui au respect du droit d’asile, le seul droit qui reste à celles et ceux à qui on refuse tous les autres.

Dans le contexte international et national actuel, Amnesty International rappelle à tous les Etats et à tous les responsables politiques l’obligation du respect scrupuleux de l’ensemble des droits contenus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et invite toutes les personnes qui y sont attachées à faire pression pour qu’il en soit ainsi. Pour sa part, Amnesty International fera preuve d’une très grande vigilance face aux risques que présente pour les droits humains la situation actuelle et future.

Mercredi 24 avril 2002

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