« Le président Jimmy Morales doit nommer un procureur général capable de garantir une justice rapide et efficace pour tous et qui respecte vraiment les obligations internationales du Guatemala en matière de droits humains », a affirmé Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Nous nous trouvons à un moment critique de l’histoire moderne du Guatemala. Nous ne pouvons pas envisager un retour en arrière dans le combat contre l’impunité engagé par le pays. »
Le président Morales est chargé de faire un choix parmi six candidats qui espèrent occuper le poste de procureur général et chef du ministère public pendant les quatre années à venir. Cette décision doit être prise au plus tard le 17 mai, à l’issue du mandat de l’actuelle procureure générale Thelma Aldana Hernández.
Amnesty International a attiré l’attention sur le rôle clé qu’a joué le ministère public ces dernières années dans le cadre des enquêtes relatives à des cas emblématiques d’atteintes aux droits humains commises pendant le conflit armé au Guatemala, en particulier des disparitions forcées, des violences sexuelles contre des femmes et un génocide. Cette nomination doit se faire dans l’optique de garantir le prolongement des enquêtes ouvertes sur ces affaires graves, afin que les responsables présumés soient poursuivis en justice.