Communiqué de presse

Guatemala. Il ne faut pas que la campagne électorale soit marquée par la violence politique

Les autorités guatémaltèques doivent mener une enquête approfondie dans les meilleurs délais sur une série d’homicides à caractère manifestement politique, a déclaré Amnesty International vendredi 17 juin à la suite du dernier meurtre en date, celui d’un candidat aux élections municipales près de la capitale.

Enrique Dardón a été abattu jeudi 16 juin à bout portant dans la boutique d’un barbier, à Guatemala, la capitale.

Il se présentait à la mairie de San José Pinula, à Guatemala. Il s’agit du troisième candidat politique à être tué depuis mai, lorsque le coup d’envoi de la campagne pour les élections présidentielle et législatives, qui auront lieu en septembre, a été donné.

« La montée de la violence à caractère politique en amont des élections est une conséquence de l’incapacité ou de la réticence de l’État à régler le problème persistant de l’impunité », a déclaré Sebastian Elgueta, spécialiste de l’Amérique centrale à Amnesty International.

« Les autorités doivent faire clairement comprendre que la violence politique ne sera pas tolérée, en identifiant tous les responsables présumés et en les traduisant en justice dans le cadre de procédures équitables qui respectent les normes internationales. »

Augusto Ovalle Barrera, un médecin lui aussi candidat aux municipales à San José Pinula, a été abattu samedi 11 juin avec deux de ses assistants.

Le 8 mai, Darwin Gallardo, qui se présentait comme maire à Atescatempa (département de Jutiapa), a été tué par balle devant son bureau.

Les services du procureur guatémaltèque des droits humains indiquent que la violence politique a fait 20 morts et 15 blessés entre janvier et mai 2011.

Amnesty International a également condamné la violence à caractère politique qui a sévi tout au long de la campagne électorale de 2007 dans ce pays.

« Les informations faisant état d’une escalade de la violence sur le terrain politique n’annoncent rien de bon concernant la protection globale des droits humains au Guatemala, en particulier au cours de la campagne électorale des prochains mois », a ajouté Sebastian Elgueta.

« Quels que soient le parti ou le programme, l’ensemble des candidats politiques guatémaltèques doivent pouvoir faire campagne sans avoir à craindre pour leur sécurité, et les autorités doivent agir pour que la violence soit éradiquée des campagnes électorales. »

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