Communiqué de presse

Hollywood s’attaque aux géants industriels en retraçant la catastrophe de Bhopal, en Inde

Lors du lancement de son dernier film à Los Angeles vendredi 7 novembre, la star de cinéma de Hollywood Martin Sheen se joindra à la lutte d’Amnesty International pour qu’enfin la responsabilité d’Union Carbide soit reconnue dans ce qui est considéré comme l’une des pires catastrophes industrielles du monde.

Bhopal : A Prayer for Rain est le récit captivant des événements qui ont mené à l’empoisonnement de plus d’un demi-million de personnes suite à la fuite de gaz toxiques de l’usine de pesticides d’Union Carbide à Bhopal, en Inde, le 2 décembre 1984. Mischa Barton et Kal Penn, bien connus pour leurs rôles dans The O.C. et Harold & Kumar, sont également à l’affiche de ce drame.

« Ceux qui ont survécu souffrent encore de graves problèmes de santé et bénéficient d’une aide médicale insuffisante. Depuis 30 ans, les victimes de Bhopal font campagne pour obtenir justice, réparations équitables et soins de santé, et pour que Union Carbide, aujourd’hui détenue par Dow Chemicals, soit tenue de rendre des comptes, a déclaré Martin Sheen.

« Ce n’était pas un accident inévitable. Des preuves montrent que les entreprises exploitant le site de l’usine n’ont pas pris les précautions nécessaires, avant comme après la fuite. »

Union Carbide a passé 30 ans à esquiver les poursuites pénales en Inde, tandis que Dow Chemicals s’efforce de prendre ses distances par rapport au désastre et à la contamination chimique du site de l’usine désaffectée, lors même qu’elle contrôlait totalement Union Carbide en 2001.

« Dow Chemicals tente de présenter Bhopal comme un événement appartenant à l’histoire qui s’est terminé bien avant qu’elle n’assume le contrôle d’Union Carbide, mais il n’en est rien, a déclaré Audrey Gaughran, directrice du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.

« Union Carbide a laissé derrière elle des substances chimiques sur le site de Bhopal qui empoisonnent aujourd’hui encore les habitants. En tant que propriétaire d’Union Carbide, Dow Chemicals est responsable de son manque de détermination à dépolluer le site et de sa volonté de se soustraire à la justice des tribunaux indiens. »

Toutefois, la pression exercée sur Dow Chemicals augmente à l’approche du 30e anniversaire de la catastrophe industrielle, l’entreprise devant comparaître lors d’une audience en Inde le 12 novembre, au sujet du refus d’Union Carbide de répondre des charges d’homicide volontaire devant un tribunal de Bhopal.

Dow Chemicals est un investisseur important en Inde, et le nouveau Premier ministre Narendra Modi devra décider dans quelle mesure son pays est prêt à défier les grandes entreprises internationales qui bafouent les droits des citoyens indiens.

« Le président américain Barack Obama et le Premier ministre indien Narendra Modi ont déclaré récemment que les liens qu’entretiennent les deux pays s’ancraient dans des désirs partagés de justice et d’égalité, a déclaré Audrey Gaughran.

« Ensemble, les États-Unis et l’Inde doivent mettre au défi les entreprises internationales comme Dow Chemicals, qui exploitent des pays comme l’Inde dans le but d’échapper aux réglementations environnementales qui protègent les communautés locales dans les pays concernés. Ils doivent saisir cette occasion de démontrer que les investissements internationaux ne sauraient se faire au prix de vies humaines. »

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