« Les huit défenseurs de Guapinol ne doivent pas passer un jour de plus en prison, dans la mesure où les éléments de preuve disponibles ont permis de démontrer qu’ils sont accusés d’actes qu’ils n’ont pas commis. Ils sont victimes d’une arrestation arbitraire et d’un acharnement pénal injustifié, au seul motif de leurs activités de défense des droits humains. Le ministère public doit non seulement abandonner les charges retenues contre eux et ordonner immédiatement leur libération, mais également diligenter une enquête indépendante, impartiale et exhaustive afin d’identifier et de traduire en justice tous les responsables présumés de violations des droits humains », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour la région des Amériques à Amnesty International.
Amnesty International a publié le 3 février une lettre qu’elle avait fait parvenir au procureur général du Honduras, Oscar Fernando Chinchilla, le 11 décembre 2021. Dans cette lettre, l’organisation a fait état de sa préoccupation face aux graves irrégularités de l’enquête et des procédures ayant visé les huit défenseurs de Guapinol, concluant que les accusations portées contre eux, ainsi que leur maintien prolongé en détention provisoire, étaient injustifiés et constituaient un recours abusif à la justice. Pour l’heure, Amnesty International n’a reçu aucune réponse aux recommandations contenues dans la lettre.
« L’incarcération injuste des huit défenseurs de Guapinol pendant plus de deux ans met en évidence une intention claire de criminaliser et d’intimider des personnes qui mènent une action légitime de défense du droit à l’eau et à un environnement sain au Honduras. La décision du pouvoir judiciaire du Honduras doit être juste et respecter les droits de la défense. Les huit défenseurs de Guapinol doivent être libérés immédiatement et sans condition », a déclaré Erika Guevara Rosas.